L’enlèvement au sérail – Mozart

Opéra Royal de Versailles, le 26 mai 2024

Note : 5 sur 5.

Un spectacle de toute beauté avec cet ‘Enlèvement au sérail’ de Mozart, chanté en français dans la mise en scène somptueuse de Michel Fau. Cet opéra-comique au livret étonnamment actuel (féminisme, intolérance religieuse, absolutisme,…) est magnifiquement servi par une distribution de haut vol, où rayonnent les rôles féminins (Florie Valiquette, Gwendoline Blondeel).

3 commentaires sur « L’enlèvement au sérail – Mozart »

  1. MOZART, L’Enlèvement au Sérail – Versailles

    26 mai 2024

    Un spectacle de toute beauté

    C’est une véritable fête que le public a réservé aux artistes et aux artisans de la production de de L’Enlèvement au Sérail de Mozart, à l’Opéra Royal de Versailles, enthousiasmé par une mise en scène où les chanteurs sont bien mis en valeur et la musique magnifiée par un spectacle où plaisir et badinage font bon ménage avec une réelle dimension spirituelle. Michel Fau en est le metteur en scène hors pair, capable de passer de Molière à André Roussin et de Mozart à Alban Berg (sublime Wozzeck à Toulouse).

    Pour cette « turquerie » mozartienne qui parait inspirée de l’opéra-comique français, il a choisi judicieusement la traduction du dramaturge Pierre-Louis Moline (1739-1820) dont la prosodie s’insère à merveille dans la musique de Mozart. Moline, né l’année où Voltaire écrit son Mahomet, prend de savoureuses libertés, dans les dialogues, avec le livret allemand et inscrit résolument la comédie dans le Siècle des Lumières en lutte contre l’absolutisme et l’intolérance (religieuse notamment), ce qui nous interpelle tout au long de la soirée. Moline fait ainsi du Pacha Selim, interprété par Michel Fau, un despote chrétien récemment converti à l’islam et de la servante anglaise, Blonde, une ardente féministe qui s’affronte, avec vaillance et espièglerie, au gardien du palais, le « mahométan » Osmin, en plaidant pour la libération de la femme en terre d’islam ! Évidemment, comme souvent chez Mozart, la clémence est au rendez-vous quand le Pacha accorde finalement la liberté à ses esclaves « européens » (sic) qui tentaient de s’enfuir. Dans une tirade lyrique et désopilante, il raille son pouvoir et devient libre penseur. Michel Fau a, alors, l’idée géniale de le faire s’envoler, lors du chœur final, sur un tapis volant qui l’emporte au plus haut des cintres !

    La scénographie est de toute beauté. Pour le palais du Pacha, qui semble immense sur le plateau restreint de l’Opéra Royal, le chef décorateur de cinéma Antoine Fontaine s’est inspiré de l’architecture mauresque aux couleurs fulgurantes et des décors en fausses perspectives du théâtre baroque. Tel un protagoniste de l’opéra la structure se meut et s’incline pour donner la forte impression d’enfermement qui s’abat sur les personnages. Les éclairages sophistiqués de Joël Fabing recréent l’ambiance des théâtres du XVIIIe siècle par un jeu de lumières en contre plongée issues de la rampe d’avant-scène ou des cintres. Le magnifique quatuor du 2e acte devient ainsi une sorte de théâtre d’ombres quand les silhouettes des personnages semblent projetées sur le décor. Enfin les costumes chatoyants et éclatants de David Belugou, brillant complice de Michel Fau, flamboient dans ce décor.

    La distribution est homogène. La jeune soprano canadienne Florie Valiquette est une Constance remarquable à la voix dense et chaleureuse. Grande tragédienne, elle se joue des difficultés de ce rôle écrasant avec une aisance confondante. Au deuxième acte, elle est bouleversante dans le célèbre air « Marten aller Arten » (« des supplices de toutes sortes… »). La servante Blonde est la pétillante soprano belge Gwendoline Blondeel, comédienne dans l’âme et son amoureux Pédrille trouve dans Enguerrand de Hys, ténor léger au timbre séduisant, un interprète idéal, acteur raffiné à la fois comique et touchant. Mathias Vidal chante les airs de Belmonte d’une voix claire et sonore (quels beaux piani !) dont l’émission doit encore gagner en souplesse.  Quant à la voix de basse veloutée de Nicolas Brooymans, elle sied comme un gant au faux méchant Selim dont la cruauté n’est que bouffonnerie.  Enfin, Gaétan Jarry fait feu de tout bois à la tête du chœur et des musiciens très investis de l’orchestre de l’Opéra Royal. Un spectacle idéal pour l’Opéra Comique à Paris !

    Marcel Quillevere

    J’aime

  2. Sérail à Versailles en VF (Version Fau)

    Le 23/05/2024Par Charles Arden

    L’Opéra Royal de Versailles présente L’Enlèvement au Sérail de Mozart en traduction française intégrale (le chant comme le jeu parlé) dans une nouvelle mise en scène signée Michel Fau qui incarne lui-même le Pacha et règne sur ce Sérail comme il règle ce plateau théâtral et vocal :

    Michel Fau, en homme de théâtre, revient à la tradition et à l’esprit de cette œuvre qui est un Singspiel, littéralement un « chanté-joué » en allemand (l’équivalent de notre opéra-comique en France, qui alterne aussi le chant lyrique et la comédie jouée-parlée). Le choix, à l’époque de Mozart déjà, de proposer des passages joués et de composer aussi la musique sur un texte dans la langue nationale allemande (plutôt que dans l’italien de l’opéra) visait aussi à rendre l’opus intelligible du public local. C’est également la raison pour laquelle les œuvres lyriques furent longtemps traduites dans les langues des pays de leur tournée. Michel Fau met ainsi en scène une version très proche de ce qu’il aime, de ce qu’il maîtrise, de ce qui plaît également à son public mais donc aussi de l’esprit de cette œuvre, en « retournant » à une traduction française (celle du dramaturge et librettiste Pierre-Louis Moline, 1739-1820), bien entendu parce qu’elle permet ainsi de travailler la prosodie et le jeu d’acteur dans la plus grande tradition théâtrale française, a fortiori à Versailles.

    Mozart sera rarement si proche de Molière qu’avec Michel Fau : le personnage de pacha turc qu’il joue semble réunir tous ces personnages qui se voient déjà mari et maître d’une femme qui ne les hait que d’autant plus (chez Molière ces hommes abusent de leur pouvoir social, ici le Pacha a son « Sérail » c’est-à-dire son harem). Ce rôle permet une fois encore à Michel Fau de déployer sa diction et son jeu modèles dans la langue de Molière, passant de la séduction, à la colère, au désespoir et à la résignation pour finir généreux libérateur (donnant finalement à ses « captifs chrétiens » et au public une leçon de noblesse d’âme magnanime orientale). Le Pacha Sélim, seul rôle (entièrement) parlé de cette distribution, échoit donc tout naturellement à Michel Fau mais celui-ci lui donne aussi une musique, celle de son jeu, à la fois reconnaissable et empruntant aux canons classiques (avec ces inflexions rondes et toniques, n’hésitant pas à monter vers les aigus, maîtrisés dans leurs élévations).

    L’esprit de Molière se retrouve aussi pleinement dans chacun des six personnages de cette histoire (et dans leur réunion), et dans cette production avec leurs interprètes, les cinq autres solistes passant allègrement du jeu au chant. Leur prosodie modèle rend les sur-titres (présents) superflus. Seule Florie Valiquette a une légère pointe d’accent, canadien en l’occurrence, rendant d’autant plus savoureux le fait que le Pacha turc qui retient cette noble occidentale captive parle ici bien mieux qu’elle la langue de la Comédie Française. Les cinq solistes lyriques ont visiblement suivi assidûment les conseils de jeu de Michel Fau, leurs interventions et interactions sont riches et vives. Ils savent en outre transposer leurs qualités de chanteurs dans leur jeu, la parole se faisant ainsi mélodieuse, très soutenue et projetée avec une générosité lyrique. De même et réciproquement, leur chant est nourri par le jeu d’acteur qui se découpe très nettement dans cette pièce : les relations entre Sélim Bassa et Constance sont le miroir tragique des relations comiques entre leurs serviteurs Osmin et Blonde. Ces deux hommes ordonnent à ces femmes de les aimer, ce à quoi la première répond en grandes arias tragiques et la seconde en éclats de rires vocalisés. Tragédie antique et commedia dell’arte sont ainsi épousées comme chez Molière, comme bien entendu entre les deux Européens, le maitre Belmont (version française de Belmonte) et son valet Pédrille (Pedrillo), qui veulent enlever leurs aimées de ce Sérail.

    La production de Michel Fau assume pleinement et anime ces dynamiques théâtrales qui sont en soi une musique, d’autant qu’il a ici pour allié la partition d’un Mozart de la composition : MozartMichel Fau assume tout aussi pleinement, dans toute sa dimension fantasque, l’esprit de cette « turquerie », et ce sur toutes les dimensions de son plateau. Les décors d’Antoine Fontaine sont des toiles peintes en veduta et des panneaux coulissants (jusqu’à ce que les murs et le plafond du Sérail se rapprochent et s’abaissent pour mieux emprisonner Constance). Les costumes de David Belugou (réalisés par l’atelier de l’Opéra de Tours) rivalisent d’étoffes colorées avec les parures, les perruques et maquillages de Laurence Couture, et les altitudes auxquelles culminent les plumes des chapeaux : juste ce qu’il faut de trop pour s’élever dans le comique sans se perdre hors de tout sérieux. Les lumières de Joël Fabing passent du jour à la nuit et dédoublent les personnages en ombres de lanternes magiques.

    Florie Valiquette incarne Constance comme l’indique le nom et le caractère de son personnage : elle déploie, avec constance, présence et projection, la longueur de ses phrasés et l’épaisseur de ses notes grâce à de fermes appuis. Seules les notes les plus aiguës lui sont difficiles à atteindre, et après un temps de chauffe, les passages entre les différents registres trouvent une assurance correspondant à son investissement vocal et dramatique.

    La bien-nommée Gwendoline Blondeel incarne Blonde (la « blonde » de Pédrille diraient nos cousins québécois), elle aussi plus vraie que nature : puisqu’elle est ici originaire d’Angleterre, elle a trouvé au Sérail tout un nécessaire pour préparer le thé, et elle entre ainsi en poussant elle-même un charriot avec service complet, le tout dans une robe des plus aristocrates (dont la couleur rose et verte répond à la rose et ses feuilles qui ornent sa perruque poudrée). Le tableau vocal est tout aussi haut en couleurs : elle sait aussi bien repousser Osmin d’un suraigu vaillant et tranchant qu’elle dessine des phrasés tout en souplesse et douceur pour traduire la galanterie qu’elle attend de son soupirant.

    Mathias Vidal incarne un Belmont représenté en double de Mozart (l’Européen allant trouver son inspiration en terres orientales). Si son habit est des plus Classiques, sa partition vocale exige de lui qu’il déploie de grandes arias très intenses. Michel Fau là aussi assume et souligne la logique jusqu’au bout, en les lui faisant chanter seul, devant le rideau baissé (ce qui permet également d’opérer pendant ce temps des changements de décors, refermant ou entrouvrant le Sérail). De fait, le ténor démultiplie les grands effets vocaux et intentions contrastées jusqu’à devenir hétérogènes, alternant au sein d’une même phrase entre des nuances opposées, des placements différents, surenchérissant de variation de souffles, d’accents et de couleurs pour traduire l’étendue de ses tourments. Sa véritable et belle couleur claire de ténor se retrouve enfin lorsqu’il peut concentrer sa prestation sur une alternance de douleur et d’apaisement en restant dans le médium aigu.

    Nicolas Brooymans a du gardien du sérail Osmin la couleur vocale sombre, mais pas sourde grâce à son articulation, tout comme son vibrato est rapide mais pas tremblant car nourri de souffle. Il dispose effectivement des notes du rôle (qui descendent bien bas). Toutefois, pour obtenir cette couleur, il baisse légèrement le menton, ce qui le contraint à ouvrir un peu trop certaines voyelles, et limite sa puissance sonore (notamment dans les mouvements plus rapides).

    Enguerrand de Hys joue Pédrille (Pedrillo) en valet histrion -notamment lorsqu’il joue de la mandoline avec un jambon-, exagérant aussi volontairement son articulation que ses intentions et les effets comiques de son jeu. Si ses collègues prolongent dans le chant le caractère de leur parole jouée, lui fait figure d’exception, sa voix d’opéra étant très fermement et intensément conduite, avec vaillance et homogénéité.

    Le chef Gaétan Jarry toujours autant dynamique, emportant toute la fosse dans la fougue de ses grands accents (au point que, vibrant lui aussi par l’intensité de ces mouvements, son pupitre lui-même bouge plus que beaucoup de chefs d’orchestre). Cette fougue d’élans est mise au service de grands mouvements fouettés mais aussi rebondissants, mais également dans l’intensité de gestes plus denses. Les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles suivent cette dynamique sur leurs instruments d’époque (les cordes savent bien s’accrocher dans les passages les plus décoiffants, voulus aussi par la mise en scène). La fosse répond même à ces vives sollicitations par la couleur de timbres caractérisés, mais en conservant une homogénéité de couleurs et d’équilibres, certains phrasés ressortant, tenus ou vibrés (tandis que les anches doubles et les cuivres anciens sont plus en difficulté pour les tenues).

    Le Chœur de l’Opéra Royal est appliqué, en place et juste, faisant entendre ses différentes tessitures avec équilibre et sans débordement de volume ni écart aucun (contrastant avec les couleurs bariolées de leurs tenues, aussi bien pour ces dames du sérail que pour les archers de la garde).

    Le magnanime Pacha Sélim, libérant ses captifs, s’élève à ce point moralement que Michel Fau qui l’incarne en vient littéralement à s’élever dans les airs… sur un tapis volant !

    Fau le voir pour le croire, en tout cas le public n’en revient pas et ne retombe sur terre qu’après avoir fait un triomphe à ce spectacle.

    J’aime

  3. A Versailles, “L’Enlèvement au sérail“ chez Molière

    Par Emmanuel Dupuy – Publié le 23 mai 2024 à 16:13

    L’Opéra royal présente une attachante version française de la turquerie mozartienne, défendue par un plateau sans maillon faible que dirige avec justesse Gaétan Jarry, et dans un spectacle somptueux de Michel Fau.

    L’Enlèvement au sérail en français : pourquoi pas, s’agissant d’un opéra comportant d’abondants dialogues parlés, et d’autant que la traduction des airs ne sort pas de nulle part. Elle est due à Pierre-Louis Moline (1739-1820), dramaturge natif de Montpellier, à qui l’on doit le livret de la version parisienne de l’Orphée et Eurydice gluckiste. Son ouvrage est si bien troussé que l’on oublie vite l’original allemand, la réécriture du texte étant suffisamment libre pour que la langue de Molière se coule avec naturel dans la mélodie et les rythmes mozartiens. La traduction des dialogues par Moline ayant en revanche été perdue, Michel Fau et son assistant Sofiène Remadi en proposent une nouvelle, dans l’esprit du XVIIIe siècle, si scrupuleuse qu’elle souligne la brûlante actualité de certains thèmes – le discours féministe de Blonde ne déparerait pas dans la bouche de nos modernes amazones.Soprano chair et ambre

    Afin de mener l’entreprise à bon port, on a heureusement réuni un plateau cent pour cent francophone, au sein duquel personne ne démérite. Surtout pas la Constance de Florie Valiquette, soprano chair et ambre, avec un médium corsé et des aigus pyrotechniques grâce auxquels elle affronte avec aplomb toutes les variations d’intensité requises par le redoutable ambitus de « Martern aller Arten » (qui devient « J’ai su te déplaire »). Auparavant, son premier air la montrait un peu sur la réserve, avec une ligne qui mériterait de se nuancer davantage ; mais « Traurigkeit » (« Loin de toi, dans l’esclavage ») atteste une noblesse de ton, parée d’ombres et de lumières, qui traduit à merveille le trouble du personnage.

    Face à elle, le Belmont de Mathias Vidal se distingue par une projection sidérante, des mots détourés au scalpel et une louable tendance aux modulations dynamiques. Ce qu’il manque à cet amoureux transi ? Un soupçon de morbidezza dans les phrasés, d’abandon dans les passages élégiaques, d’agilité dans la vocalise parfois. Malgré une couleur un peu nasillarde, le Pédrille d’Enguerrand de Hys tire son épingle du jeu, autant par la vivacité de son tempérament que par une solidité infaillible dans l’éclat héroïque de « Frisch zum Kamp » (« En affaires, comme en guerre »).Porcelaine tendre

    Si l’on a connu des Osmin au grave plus caverneux, Nicolas Brooymans séduit par un timbre gorgé de testostérone, un juste équilibre entre la faconde et la prestance qui évite à l’incarnation de sombrer dans la caricature. Mais pour la noble finition du chant, ce secret si bien gardé qu’il faut chez Mozart, la palme revient à Gwendoline Blondeel, qui n’est pas seulement destinée à Blonde par son patronyme, mais surtout par un soprano en porcelaine tendre, émaillé de tout un arc-en-ciel de couleurs et de sentiments, avec en prime un talent pour la comédie imparable.

    Dirigé par Gaétan Jarry, l’Orchestre de l’Opéra royal (tout comme le chœur) confirme ses progrès, malgré ses cordes qui mériteraient un peu plus de rondeur et de moelleux. Si les épices orientales de la percussion sont un peu fortement dosées dans l’Ouverture, le dessin instrumental reste à la fois subtil et acéré. Par la suite, cette lecture atteste un penchant naturel pour le théâtre, mêlant comme il faut tension et souplesse dans l’accompagnement des airs, et justes proportions dans les changements  d’atmosphères.Orient imaginaire

    Michel Fau signe la mise en scène et campe un Bacha Sélim tout sauf monolithique, dont on perçoit dès le départ les conflits intérieurs, si bien que la clémence finale ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe. Le spectacle, certes, ne cherche pas midi à quatorze heures – ce n’est pas le genre de la maison. Mais il révèle à chaque instant une très grande finesse dans la peinture des caractères et des situations, outre ses qualités esthétiques absolument indiscutables.

    Si les costumes de David Belugou, à la mode d’un XVIIIe siècle stylisé, semblent transformer les personnages en figurines de Meissen, le magicien des toiles peintes Antoine Fontaine a conçu un somptueux décor mauresque, avec au premier plan une grande clôture surmontée d’une passerelle sur laquelle les interprètes peuvent évoluer, ce qui occasionne dans certaines scènes une ingénieuse occupation de l’espace. Lorsque la clôture s’ouvre, on découvre l’intérieur du palais, dont les murs peu à peu se rapprocheront et dont le plafond s’abaissera pour mieux signifier encore l’enfermement de Constance. L’apothéose conclusive de Sélim, qui s’élève vers les cintres sur son tapis volant, referme avec esprit et poésie ce délicat conte des Mille et une nuits.

    J’aime

Répondre à etienne70 Annuler la réponse.